Des acteurs de la chaîne du livre se sont penchés sur ce que lisent les enseignants de français des lycées et collèges du Bénin. C’était le vendredi 05 avril dernier, à la faveur d’une causerie – débat, entrant dans le cadre de la 3ème fête du livre de Porto – Novo.
Que lisent les professeurs de français ? Ainsi est intitulé le sujet qui a réuni écrivains, éditeurs, chroniqueurs et enseignants dans l’après – midi du vendredi 05 avril au centre culturel Akanga à Porto – Novo. La rencontre est inscrite dans la programmation de la 3ème édition de la fête du livre et est organisée en partenariat avec la section Ouémé de l’Association des professeurs de français du Bénin- APFB.
Sans ménagement, les panélistes ont dit ce qu’ils pensent, ce qu’ils voient et ce qu’ils remarquent. « Les enseignants de français lisent surtout les livres au programme. Pour ceux qui lisent », lâche à radio Beninlivre, Cécile Avougnlankou, la trésorière de l’APFB – Ouémé.
Pour elle, tous ses collègues ne se donnent pas à la lecture. « Certains ne lisent même pas les ouvrages au programme. Ils vont sur internet rechercher les bribes de contenus qu’ils viennent balancer aux apprenants. Ils ne font pas un travail de passionnés », se désole l’enseignante.
Koffi Attédé, le Directeur des arts et du livre (DAL), reste pour sa part moins sévère que la prof. « Les enseignants de français ne lisent pas toujours. On n’osera pas dire qu’ils ne lisent pas du tout », a –t- il lancé. « Les enseignants sont des prescripteurs, ils doivent avoir des réflexes contagieux : donner aux apprenants l’envie de lire, susciter en eux des vocations d’écrivains », souhaite le Directeur.
Pour en arriver là, lui précise Mme Avougnlankou, ils doivent avoir la culture de la lecture. Ce qui n’est pas le cas pour la majorité des professeurs de français d’aujourd’hui, regrette celle – ci avant se joindre au Dal pour exhorter ses collègues à mettre en place tout ce qu’il faut pour qu’un regain d’intérêt puisse naître à leur niveau.
Esckil AGBO