Il est lancé depuis le samedi 23 juin 2018 le roman « Babingo au nom des acculturés » du Bénino- congolais Moussibahou Mazou, un Spécialiste de la poste et de l’économie du développement. La cérémonie a eu pour cadre l’amphithéâtre ISBA au Champ de foire de Cotonou.
Babingo au nom des acculturés est l’histoire d’une fratrie où le maître de la concession, Makouta ne veut communiquer qu’en français. Il proscrit à Madeleine Mamatouka, sa conjointe, à son unique garçon Alex Babingo et aux autres membres de la famille de s’exprimer en langue locale dans sa cour. Toute personne qui enfreindrait cette mesure du Chef de la maison, et qui oserait sortir un mot en kituba, même avec les domestiques est passible de sévères sanctions. L’interdit du père de la famille était rigide et personne n’a eu le toupet de le piétiner jusqu’au jour où Alex Babingo prit la décision de défier son géniteur.
C’est un roman à couper le souffle. Ecrit dans un style facile et publié chez Flamboyant, il aiguise le désir de connaître, de tout savoir sur le sort de ses personnages.
En le rédigeant, Moussibahou Mazou met au centre de ses idées, la promotion des langues africaines. L’auteur revendique l’introduction desdites langues dans les programmes scolaires.
Yoruba et originaire de Porto-Novo au Bénin, l’auteur est arrivé adolescent au Congo Brazzaville où il a fait toute sa carrière professionnelle qui l’a conduit à l’Union Postale Universelle comme haut fonctionnaire.
Pour son troisième livre, la cérémonie de lancement a enregistré la participation de plus d’une centaine de personnes plutôt concernées, vu la bonne vingtaine d’interventions et contributions enregistrées pendant les échanges entre l’assistance et le podium.
Elle a réuni quelques sommités autour de l’auteur pour éclairer la réflexion suscitée par l’ouvrage : les Professeurs John Igué et Mamoud Igué qui ont été respectivement, modérateur et présentateur de l’ouvrage et l’invité d’honneur, le Prof. Joseph Olabiyi Yaï, Linguiste et ancien Ambassadeur du Bénin à l’Unesco. Celui- ci, au cours de son intervention, a appelé à « un sursaut collectif pour ne pas nous rendre complices du “génocide culturel” qui nous menace si nous demeurons passifs ».