Au Bénin, le 3ème Salon national du livre a refermé ses portes, samedi soir par une soirée acoustique animée par plusieurs jeunes slameurs sous la houlette du Poète – musicien Méchac Adjaho. Dès 13 heures, le jeudi 19 décembre, le salon accueillait ses premiers visiteurs et durant trois jours, la place des martyrs de Cotonou où a lieu l’événement n’a pas désempli.
Un public faible mais pas une manifestation dépeuplée. Ni plein ni vide, le 3ème salon national du livre qui s’est tenu du 19 au 21 décembre 2019 a été une belle occasion de réconciliation des jeunes avec le livre.
En effet, les écoliers, élèves et étudiants n’ont pas manqué le rendez-vous. Au contraire, ils étaient les plus nombreux à ce salon. Ils ont pris part à toutes les activités, notamment les sept rencontres – débats avec les auteurs, les ateliers de dessin, de conte et de lecture publique. Ils ont découvert les écrivains, les illustrateurs, échangé avec eux, feuilleté leurs livres…. L’objectif de donner le goût de la lecture aux plus jeunes, a donc été pleinement atteint.
Au-delà des jeunes lecteurs, il a été également noté une remarquable participation de la nouvelle génération d’acteurs de la chaîne du livre : prescripteurs, diffuseurs, chroniqueurs, blogueurs littéraires, éditeurs, écrivains, promoteurs d’événements du livre, etc. Ceux – ci, tout comme les lycéens, collégiens et étudiants étaient très actifs lors des différentes activités du salon. En clair les diverses animations, gratuites, autour du thème du 3ème salon national du livre « Ecrire le Bénin » ont enchanté le jeune public qui a répondu présent à ce rendez – vous.
Pas glamour mais charmé

Ce salon du livre n’était pas glamour. Cependant, malgré ses ‘’imperfections’’, nous lui reconnaissons un charme : toutes les activités prévues dans la programmation ont été exécutées. Il a réussi la mobilisation des éditeurs professionnels, des libraires professionnels, des blogueurs et chroniqueurs littéraires les plus lus du pays, etc.
Il était meublé de débats intéressants ayant relevé plusieurs sujets sensibles du secteur du livre comme la piraterie, la question des droits d’auteurs, la distribution en ligne des œuvres littéraires et la politique nationale du livre. Il a exposé aux plus jeunes les métiers du livre, principalement ceux d’éditeur, de libraire et de bibliothécaire, suscitant ainsi des aspirants à ces professions. Ce sont, en effet, des signes de succès de la troisième édition du salon national du livre. Une édition osée.

Par Esckil AGBO, ©Beninlivres, décembre 2019