Jogbé, la revue des humanités. Tel est le nom du tout nouveau ‘’magazine’’ littéraire de l’environnement culturel du Bénin. C’est une initiative du Laboratoire d’Etudes Africaines et de Recherche sur le FA – LA.RE.FA , officiellement présentée au public, le mercredi 12 décembre 2018 au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée à l’Université d’Abomey – Calavi (UAC).
L’apparition d’une nouvelle revue littéraire/ scientifique dans le milieu des arts et culture est toujours un grand événement, une manifestation à saluer.Certes, le paysage n’était pas vraiment désert. Mais Jogbé, la nouvelle revue littéraire du Bénin a sa particularité : proposer des productions inédites, lesquelles touchent le patrimoine culturel africain.
Le Professeur Mahougnon Kakpo est le Directeur scientifique du LA.RE.FA. Il s’explique en ces termes : « Jogbé est né dans l’intention d’amener les Chercheurs africains et ceux de tous les autres horizons à allumer la torche de l’esprit sur tous les domaines relevant du patrimoine culturel africain et qui nécessitent une correction, un réajustement de nos perceptions, longtemps conditionnées … Notre vision consiste à l’élaboration d’un discours qui revisite le patrimoine africain, pour en rendre compte sans la tutelle ou le parrainage d’un mentor. Jogbé est une revue d’envergure internationale, c’est un outil de reconquête de nous – mêmes ».
« Il est une réponse aux désinformations sur le vodun », s’est réjoui l’ancien Président du Conseil exécutif de l’Unesco, le Professeur Joseph Olabiyi Yaï qui a d’ailleurs présenté l’ouvrage. Le septuagénaire, présentateur du jour reconnaît d’une part l’importance intellectuelle des contributeurs à l’élaboration de cette revue. D’autre part, il loue la qualité et la richesse scientifique des différentes productions avant de plaider pour un assainissement des termes employés sur le vodun.
En clair, la revue Jogbé entend sortir les peuples africains de leur insalubrité intellectuelle et comportementale sur le vodun et sur tout le patrimoine culturel africain. Il veut également faire advenir un héritage littéraire émergeant.
Pour son premier numéro, Jogbé fait le point des connaissances sur le vodun. Il rassemble les textes des Chercheurs, lesquels d’une part essaient de diagnostiquer « les failles et les ruptures entre les façons d’être et celles de penser » et d’autre part de proposer des semences » pour des humanités plus objectives.
Esckil AGBO