L’amphi Houdégbé de l’Université d’Abomey – Calavi a connu dans l’après-midi du mercredi 12 décembre 2018, la présentation officielle du premier numéro de la revue jogbé, une initiative du Laboratoire d’Études Africaines et de Recherche sur le Fa (Larefa) qui vise à reconquérir l’Homme noir.
Seulement après quatre années d’existence, le Laboratoire d’études africaines et de recherche sur le Fa – (Larefa), met à la portée de la connaissance de tous, un ouvrage hautement littéraire qui certifie la ‘’scientificité’’ des valeurs endogènes du continent noir. Jogbé, la revue des Humanités.
Nombreuses sont les hautes personnalités du livre africain qui ont pris part à la cérémonie de sa présentation. Ce sont entre autres, le Professeur Sanou Salaka de l’Université Joseph Ki Zerbo du Burkina Faso, le fondateur du Centre culturel Artistik Africa et Chargé de mission du Président Patrice Talon, Ousmane Aledji, les Ecrivains et Chercheurs du Bénin, Daté Atavito Barnabé-Akayi, Tossou Okri, Camille Amouro, Nouréini Tidjani Serpos, Roger Koudoadinou et le Recteur de l’UAC, Maxime Da Cruz.
Au début de la cérémonie, après avoir installé les invités, le journaliste Thangy Agoï , maître de séance, a invité tour à tour les Professeurs Flavien Gbéto, Maxime Da Cruz et Mahougnon Kakpo, respectivement Doyen de FLLAC/UAC (Faculté des Lettres, Langues, Arts et Communication), Recteur de l’UAC et Directeur scientifique de Larefa, pour leur allocution.
Le premier et le deuxième se sont réjouis de la naissance de la revue. Ils ont tous les deux salué la delicatesse et l’adresse intellectuelles de ses rédacteurs. Quant au troisième, il est revenu sur les raisons qui justifient la naissance de Jogbé.
Professeur Mahougnon Kakpo : ‹‹Etre libre, c’est avoir la possibilité de penser par soi-même. Jogbé est le rêve d’apprendre aux Africains à être libres, libres de parler leurs langues, libres de s’appeler par des noms de sens, libres de danser au son local, libres d’adorer leurs dieux».

Plus loin, il s’explique davantage : « toute création a une idéologie. Le Larefa, dit il, a la sienne. Celle de partir des valeurs africaines pour poser leur part de culture… Le Larefa fonctionne avec la liberté de rejeter tout ce qui ne respecte pas son idéologie». Joignant sa voix à celle de Joseph Ki Zerbo, . il finit son discours par cette exhortation: ‹‹si nous sommes couchés, c’est que nous sommes morts›› et ‹‹comme nous ne voulons pas mourir, restons debout».
Ce que souhaite le Professeur Olabiyi Joseph Yaï
A la suite du Professeur Kakpo, son aîné, Olabiyi Joseph Yaï est allé au pupitre pour présenter le nouveau né à la commaunauté du livre. C’est un octogénaire, presque. Jogbé est une oeuvre de bonne facture, conclut – il, au bout de sa présentation.
Cependant, il recommande qu’on commence par faire des discours bilingues, c’est-à-dire ajouter au français, une langue africaine. Et puisque la charité bien ordonnée commence par soi-même, il a donné l’exemple en faisant sa présentation en français et yoruba.
La cérémonie s’est déroulée dans une ambiance festive exceptionnelle. Ce, avec la contribution des jeunes étudiants – artistes de l’UAC. Prestance et cadence de haut niveau les qualifient. Ils dessinent des figures géométriques avec leurs pas de danse. En un mot leurs différentes prestations, au cours de la cérémonie ont donné d’éclat à ce rendez – vous avec le premier numéro de la revue Jogbé.
Belkis Espoir HOUNKANRIN