Bénin/ Poésie : Le va-et-vient entre figuralité et littéralité du Père Armel Fakéyé

Bénin/ Poésie : Le  va-et-vient  entre figuralité et littéralité du Père Armel Fakéyé

« Confidences d’un Prêtre : De roses et d’espérance » est le titre d’un recueil de 32 poèmes, publié par le Père de l’Eglise Catholique Armel Fakéyé aux  Editions Maïeutique en Côte d’Ivoire. Le livre est rendu public à Cotonou le dimanche 03 juin 2018.


Trente – deux (32) poèmes étendus sur trois étages : « Confidences »,   « Au delà des épreuves » et « Au royaume de l’Amour ».  Ainsi se présente  le premier ouvrage du religieux- poète Armel Fakéyé. Il  y partage  ses expériences, sa conviction de la vie et   ses confidences.  

C’est un recueil, confie l’auteur,  lors du lancement du livre, qui expose les «  confidences d’un prêtre qui a pleuré, qui a souri, et qui rêve ».

« L’amour, les pleurs, le sourire sont le langage de l’intimité, le langage du cœur et je suis en train de faire des confidences, je suis en train d’inviter à me découvrir. Pour vous, je suis un prêtre. Avec vous, je suis un humain »,  a-t-il lancé aux parents et amis venus au lancement de son livre.

   Armel Fakéyé  se veut à la fois poète révolutionnaire et   universel.  Il veut donc parler à tous.  Il veut parler pour  tous.  Sa poésie engagée, doit  alors  habiter permanemment   dans la réalité et se démarquer de sa voix individuelle. Ce faisant, le religieux- écrivain serait, tout à fait, présent au monde qui l’entoure.

Le cas échéant, il  rejoint Hugo  qui, dans « Fonctions du poète »  a  désapprouvé le «  retranchement  dans l’individualisme ».

Malheur à qui dit à ses frères /  Je retourne dans le désert !/ Malheur à qui prend ses sandales/ Quand les haines et les scandales / Tourmentent le peuple agité ! / Honte au penseur qui se mutile / Et s’en va, chanteur inutile, / Par la porte de la cité !, écrit le célèbre auteur français.


Lorsqu’on s’appuie sur l’intitulé du  livre du Père Armel Fakéyé et sur ses propos cités un peu plus haut,  on ne risquerait rien de dire que le Prêtre – Catholique  accorde d’intérêt au  Moi.  Une autobiographie,  peut – être. Mais quand on attache du prix  à son désir de faire une  poésie à la fois universelle et révolutionnaire, on ose croire  qu’il essaie de transformer le Moi en Nous. L’individuel devient  à cet effet collectif.   

 En clair,    nous  notons   un allez et retour du poète  entre la figuralité  (renvoyant à  l’imaginaire) et la littéralité  (en accord avec  la vérité).

Le jeune poète s’inscrit, de ce fait, pensons – nous dans le registre des adeptes de l’évidence poétique. Bon vent   au Père – poète.

Esckil AGBO