« En général, les gens sont malheureux dans le mariage ». Ces mots sont de la romancière béninoise Carmen Toudonou. Elle les a tenus, le samedi 11 juillet 2020, à Porto – Novo au centre culturel Akanga, lors du café littéraire sur son roman Tant de gens espèrent être aimés et beaucoup ne sont que mariés, paru en 2020.
Le roman Tant de gens espèrent être aimés et beaucoup ne sont que mariés est publié chez Venus d’Ebène à Cotonou. C’est une œuvre réaliste, soutient l’auteure pour ‘’contredire’’ l’un des participants au café littéraire, M. Gérard da Silva, Professeur de français à la retraite qui estime, que la plume de l’écrivaine est plutôt pessimiste.
En effet, le roman de Carmen Toudonou questionne un sujet aussi vieux que l’existence de l’Homme, une pratique enracinée dans les mœurs : le mariage. Pourquoi les gens se marient – ils ?
Par devoir social pour les uns et par obligation religieuse pour les autres ! D’ailleurs, les raisons à cette préoccupation varient, à notre avis, d’un individu à un autre ; d’un peuple à un autre ou encore d’une croyance à une autre. Les gens se marient pour « célébrer leur amour aux yeux de tous », pour « fonder une famille » et pour « être plus heureux ». Les deux partenaires s’engagent dans une vie commune pour le meilleur et pour le pire.
Alors à quel moment deviennent – ils alors malheureux ? En d’autres termes, quelles seraient les sources des problèmes conjugaux ? L’invité du centre culturel Akanga, en a identifié quatre. L’erreur de casting, le mariage pour de mauvaises raisons, le défaut de communication et les trahisons diverses.
Ainsi, tout au long de son développement, et s’appuyant sur l’intrigue de son roman, Carmen Toudonou, pensons – nous, présente le mariage comme une maison où le bonheur, aujourd’hui, est pour la plupart du temps, absent. « En général, les gens sont malheureux dans le mariage », défend la romancière. Pessimiste ou réaliste ? A chacun de faire sa propre lecture.
L’intrigue de l’ouvrage en un mot
Stana est une jeune femme intelligente, sublime et brillante avocate. Mariée, elle tombe amoureuse d’un gangster, avec qui elle noue une intimité ragoutante. Une relation, au départ, clandestine que les deux amants ont décidé de porter aux yeux de tout le monde. Comment se terminera leur histoire ? Rodéo, le brigand, a – t – il réussi à s’offrir une nouvelle vie avec l’avocate ? Et comment ? L’époux cocu, quelle est sa fin ? Amis internaute, bienvenus dans la saga des noces.
En lisant le roman, on se retrouve dans la ville de Porto – Novo. Avec maestria, l’auteure y a présenté la capitale béninoise. De même, on s’identifie, dans la célèbre télénovelas américaine El Diablo, réalisé par le trio David Posade, Danny Gavidia et Leonardo Galavis et diffusée pour la première fois en mai 2009.
Pour deux raisons principales, je vous conseille de lire ce roman. D’abord, il est bien écrit et, ce aux couleurs locales – portonoviennes, singulièrement. Ensuite, dans un français simple et digeste, il aborde un sujet intemporel.
Par Esckil AGBO, ©BENINLIVRES, juillet 2020