Après deux annulations successives, dues à la pandémie de la Covid 19, nous pensons qu’au Bénin, le Salon national du livre peut faire son come back. Certes, le virus du siècle est toujours présent, mais la situation est moins stressante et moins critique. Et les manifestations même celles officielles, elles pleuvent déjà dans tout le pays.
Pour cause de la covid 19, les autorités du Ministère du tourisme, de la culture et des arts avaient annulé les éditions 2020 et 2021 du Salon national du livre. La dernière édition qui promettait d’ailleurs un futur remarquable a eu lieu en décembre 2019. Selon les statistiques de radio Beninlivres, l’événement avait réunit un peu moins trois mille participants, sur toute la durée. Ceux – ci, étaient à plus de 80%, constitués des jeunes acteurs de la chaîne de production et de consommation du livre : éditeur, écrivains, libraires, lecteurs, enseignants, lycéens et collégiens. Ils étaient venus d’un peu partout du pays. Les moins de dix ans, environ une cinquantaine, avaient également pris activement part au salon, ceci, à travers des ateliers de dessins et de lecture. Tout ceci, avec la participation effective du Ministre du tourisme, de la culture et des arts, Monsieur Jean – Michel Abimbola.
Pourquoi faut –il relancer le Salon national du livre ?
Un salon national du livre. A quoi sert – il ? Nous n’avons pas la prétention de vous apprendre le rôle d’un Salon national de livre dans la société. Nous aimerions juste rappeler, d’abord, qu’un Salon de livre est un événement qui réunit toutes les personnes dont le métier est lié à la production et à la consommation du livre (écrivain, éditeur, libraire, imprimeur, dessinateur, graphiste, lecteur, enseignant, chercheur, etc.). Le Salon national du livre, par ricochet, touche ces personnes où qu’ils vivent ou travaillent dans le pays. C’est une manifestation à visée économique ceci, au-delà, de ses vocations artistique, culturelle, philosophique et sociale. Autrement dit, outre son but intellectuel, le Salon national du livre, poursuit également un but économique puisqu’il est marché où le livre se vend et s’achète.
Le Salon national du livre célèbre le livre et la lecture, dans tous ses aspects et pour tous les publics. Ne dit – on pas que chacun a le livre qu’il lui faut ! Le couturier a son livre, le photographe a son livre, le musicien a son livre, le cuisinier a son livre, l’électricien a son livre, le pharmacien a son livre, l’enseignant a son livre, l’élève ou l’étudiant a son livre, l’avocat a son livre, le magistrat a son livre, le médecin a son livre… Il offre des occasions exceptionnelles et inattendues, des rencontres inédites, des échanges extraordinaires entre auteurs et lecteurs, entre éditeurs et libraires.
Le Salon national du livre, c’est aussi des performances en art pictural, en musique, en chant et danse. Mais aussi des séances de dédicaces et de découverte des nouvelles parutions, des nouveaux auteurs, etc.La littérature béninoise d’après 2020 est une littérature qui dénote de la hardiesse et de la détermination. C’est une littérature audacieuse et créative à la recherche d’espaces et d’aubaines pour s’exposer ou même pour s’exploser. Les jeunes acteurs de la chaîne de production du livre, toutes disciplines confondues, sont imaginatifs ; avec passion, ils montrent de l’adresse et de l’intelligence dans ce qu’ils entreprennent. Certes, il reste des aspects à parfaire et à consolider. Mais l’Etat peut déjà offrir à ces acteurs une tribune d’expression, de rencontre et d’échange. Le Salon national du livre en est une. Vivement l’édition 2022.
Par Esckil AGBO© BENINLIVRES, mars 2022