Du 21 au 27 octobre 2019 à Cotonou, le ‘’cœur’’ du Bénin battra aux rythmes de la 21ème édition du « Festival semaine du livre béninois jeunesse » et de la 2ème édition du Prix Hervé Gigot pour l’illustration du livre jeunesse en Afrique. C’est un événement qui s’annonce à grands pas. Radio Beninlivres s’est entretenue avec la Promotrice, Mme Béatrice Lalinon Gbado, fondatrice des éditions Ruisseaux d’Afrique et Présidente de l’association SELIBEJ.
Interview
Radio Beninlivres : Bonjour Mme la Présidente. Que pouvons – savoir du Prix Hervé Gigot ?
C’est l’association « Semaine du livre béninois jeunesse – SELIBEJ » qui est l’initiatrice du Prix Hervé Gigot. C’est une association qui anime depuis 21 ans la semaine du livre béninois jeunesse. Cette manifestation est désormais appelée « Festival du livre béninois de jeunesse – Festival SELIBEJ » et est pilotée par le l’association SELIBEJ. Dans ces activités, depuis deux ans, nous avons initié le Prix Hervé Gigot pour l’illustration de livre jeunesse en Afrique. Hervé Gigot est l’illustrateur, membre de notre association, il nous a quittés prématurément. Par ce concours, nous perpétuons donc sa mémoire.
Au-delà de la volonté de célébrer la mémoire de Hervé Gigot, quel est le but du concours ?
Le but de cette activité est de promouvoir le livre jeunesse, la lecture auprès des jeunes, promouvoir la création de livres jeunesse en stimulant chez les illustrateurs, les peintres qui ne se doutent pas que leur talent pourrait se fructifier à travers le livre jeunesse. Nous voulons donc encourager auprès de tout ce monde le livre jeunesse, soit pour le créer, soit pour le lire, soit pour l’écrire afin que la culture de chez nous, la vie se disent et se partagent aux enfants très tôt.
Lancé le 6 avril, l’appel à candidature pour l’édition 2019 a été clôturé en le 6 septembre. Que pouvons- nous retenir des candidatures ?
Pour le compte de 2019, le prix a été, effectivement, lancé le 6 avril, les illustrateurs ont eu cinq mois pour plancher. Nous avons eu au total 14 candidatures, venant de plusieurs pays notamment le Ghana, le Bénin et la France. En 2018, à la 1re édition, nous en avions enregistré sept. C’est donc une croissance remarquable. On est passé du simple au double. Ce qui montre l’intérêt des illustrateurs pour cette initiative qui est prise à leur intention.
Quelles sont les autres étapes après la clôture du dépôt des dossiers ?
La première, ce sont les travaux du jury. Il y a la présélection, la sélection des nominés et la rencontre finale pour désigner les lauréats. Nous allons célébrer tout cela dans la semaine du festival, c’est-à-dire du 21 au 27 octobre 2019.
Parlant du festival SELIBEJ, quel est le contenu de l’édition 2019?
Le thème de cette édition est « Littérature jeunesse et éducation ». il se décline en plusieurs sous thèmes comme « littérature et jeunesse : quels enjeux ? » « Littérature et jeunesse, le monde appartient à celui qui lit tôt : Tourne – toi vers le livre et l’ombre se retrouvera vers toi » et « Mon livre, une ouverture sur le monde ». En avant – première, on organise avec l’Institut français et l’école Montaigne des rencontres d’animation où interviennent des auteurs et illustrateurs et les lauréats du Prix Hervé Gigot 2018.
Déjà, à partir de la semaine du 14, il y a des activités à l’institut français de Cotonou et à l’école Montaigne. Un aspect très alléchant du programme, c’est que, grâce à l’appui de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), le festival bénéficie de manifestations artistiques et littéraires autour du Prix Hervé Gigot.
Ainsi deux experts nous sont dépêchés sur Cotonou. Un auteur- illustrateur de renom, le Congolo- Belge Dominique Mwankumi qu’on ne présente plus dans le domaine de la littérature jeunesse et qui, dès le 16 octobre, sera à Cotonou pour prendre part aux activités en avant – première. Il animera également un atelier d’illustration aux candidats au Prix Hervé Gigot, éditions 2018, 2019.
Ensuite, nous recevrons une auteure de livre jeunesse, de renom, Kidi Bebey qui animera pour les auteurs en herbe un atelier d’écriture. Ces deux invités participeront à tous les débats pendant le festival.
Un mot pour conclure l’entretien
A la première édition, nous avons eu sept candidatures. Des sept, le jury en a dégagé quatre, c’est-à-dire les trois prix réellement prévus (un million de francs CFA pour le 1er avec un trophée, 500 mille francs CFA pour le deuxième et 300 mille pour le 3ème), et un 4ème à qui il a décerné un prix Mention spéciale. Celui – ci a bénéficié d’une édition de la part de Ruisseaux d’Afrique. Les quatre lauréats ont été accompagnés pour la production de quatre albums de littérature jeunesse, lesquels seront présentés au public pendant le festival. Cette année, nous avons quatorze candidats, je pense que la compétition va être serrée.
Pour finir, je voudrais dire que l’OIF envoie de soutien pour former tout ce vivier d’auteurs – illustrateurs, l’institut français s’engage dans un accompagnement des lauréats illustrateurs. Tout ceci nous fait dire que c’est un processus qui est bien enclenché et qui va porter de fruits, on l’espère, pour les enfants du Bénin, les enfants africains, les enfants du monde.
Réalisation : Esckil AGBO / ©Beninlivres, Octobre 2019