Le lauréat du Grand Prix littéraire du Bénin 2021 souhaite que la profession d’enseignant soit mieux appréciée et valorisée. Raouf Mama, presqu’en larmes, le vendredi 17 décembre 2021 où il a remporté la distinction, a attiré l’attention du gouvernement et du public sur les conditions miséreuses dans lesquelles travaillent et vivent les enseignants béninois.
Désigné lauréat du Grand Prix littéraire du Bénin 2021, l’Ecrivain Raouf Mama, trophée en mains, s’est adressé aux autorités politico administratives du Bénin :
« je voudrais rendre hommage à tous les enseignants que j’ai eus dans ma vie. Je pense que, sans eux, je ne pourrais être désigné Grand Prix littéraire. Je voudrais profiter pour inviter le gouvernement, les autorités à divers niveaux à penser à l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants de notre pays ».
L’auteur du célèbre recueil de contes Pourquoi le bouc sent mauvais et autres contes du Bénin a insisté sur le rôle important que les enseignants jouent sur l’éclosion de la littérature et dans la marche vers le développement de tout pays. Raouf Mama lui-même enseignant titulaire de chaire à l’Université de l’État de Connecticut, a ainsi montré qu’aucune littérature nationale ne connaitrait de si grands moments sans le travail de fond des enseignants à divers niveaux. Malheureusement, ces acteurs clés vivent dans des conditions à la limite pitoyables dans son pays le Bénin. « Je connais des enseignants de français, de mathématiques qui font aide -maçons pendant les vacances pour pouvoir vivre », pleure le Grand Prix littéraire du Bénin 2021.
À ces mots, un silence assourdissant s’est emparé de l’ensemble des participants à la cérémonie, tous conscients de cette honteuse réalité. Le Grand Prix littéraire faisait, sans doute, singulièrement allusion à ces enseignants dits Aspirants au métier de l’enseignement qui constituent plus de 70% de la masse enseignante béninoise dont les conditions de travail et de vie, ne sont méconnues de personne.
Touché par les mots de l’Ecrivain, le ministre du tourisme, de la culture et des arts, Jean Michel Abimbola a rassuré l’auteur de la volonté du gouvernement à continuer à reformer le secteur éducatif béninois, ceci pour de meilleures conditions de vie et de travail de ses acteurs clés qui sont les enseignants.