Sur radio Beninlivres, la pluie d’hommages au Patriarche Olympe Bhêly Quenum (OBQ), dans le cadre des noces de diamant de son roman Un piège sans fin continue de tomber. Nous recevons, ce samedi 17 avril le journaliste culturel, Teddy Gandigbé. Voici ses mots.
Un piège sans fin, une lecture sans piège, un lecteur dans un piège éternel. Voilà le premier souffle de pensée que je pousse au sujet d’une œuvre qui est tout simplement artistique avant d’être littéraire. Si j’étais né au moment où elle paraissait, je pense que je serais le premier lecteur dans le piège éternel. Puisque cela ferait 60 ans de lecture sans risque, sans accident, sans incident et donc sans piège.
Un piège sans fin, comme pour mieux dire les choses, est une œuvre dont on a toujours faim après la première lecture. Lorsque j’étais en classe de première et que j’ai été presque forcé à la découverte de son contenu, puisqu’elle était au programme, je jouissais en la buvant comme au premier jour de mon premier ébat. Excusez de peu mon excès de propos.
C’est une œuvre qui est tout simplement artistique avant d’être littéraire
Un piège sans fin, loin d’être une œuvre dont le nonagénaire Olympe Bhêly Quenum est le père, aujourd’hui, est une fresque placée au piédestal de la littérature mondiale. Juste une administration qui ravit la vedette à plein de chez d’œuvres européens de par la texture, la sensualité et la qualité du style dans lequel elle est moulée.
Si lumière il y en avait pas dans le monde de la littérature béninoise, mon humble avis me fait dire que Olympe Bhêly Quenum et son Un piège sans fin l’ont apporté avec maestria. Une peinture comparable à nulle autre pareille. L’enchevêtrement génial de la tragédie au cœur de la trahison et de la sentence presque méchante. Le tout forgé dans le labyrinthe d’une prose poétique extraordinairement flamboyant.
Un piège sans fin est un roman forgé dans le labyrinthe d’une prose poétique extraordinairement flamboyant.
Telle est la quintessence de cet ouvrage dont on célèbre, cette année, les noces de diamant. Un trait d’écriture qui forme un diamètre dans le cercle des bibliophiles.
Merde! Je ne suis pas inspiré pour rendre un hommage bien mérité. D’autres voix sont plus indiquées que la mienne… Je fuis le piège pour ne pas me faire rattraper par la faim sans fin.
Par Teddy GANDIGBE, ©BENINLIVRES, avril 2020