Interview/ Paterne Tchaou: « Le concours Plumes des Collines donne la parole aux élèves »

Interview/ Paterne Tchaou: « Le concours  Plumes des Collines donne la parole aux élèves »

Paterne Tchaou est un jeune journaliste culturel du Bénin et  Directeur du Festival des Arts Mahi et d’Ilé Ifè –  FAMI.  L’événement se déroule annuellement dans le département des collines.  Le promoteur y greffe désormais un nouveau volet : Plumes des Collines. Une initiative   littéraire dont la finale de l’acte 1   est prévue pour le 15 décembre prochain à Savalou.  Plumes des Collines  2018, les détails dans  cet entretien que Paterne  a accordé à radio Beninlivres.


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Radio Beninlivres : Pourquoi avez- vous initié Plumes des Collines ?

Paterne Tchaou : En 2014, j’ai participé au concours national d’écriture Plumes Dorées organisé par Les Éditions Plurielles. C’était une belle expérience mais en même temps, en dehors de moi, il n’y avait pas de jeunes venus du département des Collines. C’était pour moi un bon constat.

En 2017, nous avons mis en place le Festival des Arts Mahi et d’Ilé Ifè –  FAMI qui est une plateforme d’expression des valeurs culturelles, artistiques et touristiques des Collines. Et après la Conférence débat animée par Hermas Gbaguidi au CEG 1 Savalou, de jeunes élèves s’étaient   rapprochés de moi pour me proposer d’insérer une activité littéraire qui pourra rassembler les apprenants des Collines au cours du FAMI.

En associant mon propre constat à Plumes Dorées à la préoccupation des apprenants, la décision n’a pas tardé à venir. Plumes des Collines répond donc à une absence du cadre de détection, de formation et de promotion de jeunes plumes des Collines. Ce concours donne la parole aux jeunes apprenants qui veulent donc s’essayer à l’écriture fictionnelle.

 Quelles sont   les activités que vous avez déjà faites?

Depuis mars 2018, l’appel à candidatures a été lancé. En juin 2018, nous avons effectué la première sélection pour permettre à 10 jeunes de participer à un atelier de renforcement de capacités en juillet 2018. Atelier d’écriture animé par Yves Biaou, nouvelliste et auteur béninois. Après l’atelier, les jeunes ont réécrit leurs productions avec les outils reçus.

Suite à  cette phase, le comité de sélection a apprécié et sélectionné les six   meilleures productions qui ont été  confiées  à un jury présidé par Habib DAKPOGAN. Les membres du jury ont donc annoté, ce qui nous permet de dégager la nouvelle, éponyme.

 Quels ont été vos   constats   après l’atelier organisé en juillet 2018 ?

Après l’atelier, nous avons constaté qu’il y a du travail de fond à effectuer. Le potentiel littéraire est là mais le travail qui doit être fait autour de ce potentiel reste un chantier. Les apprenants sont engagés, mais ils n’ont pas l’assistance et l’accompagnement nécessaires. Les formations dans le domaine littéraire, des ateliers, des rencontres professionnelles et beaucoup d’autres activités connexes doivent être fréquemment effectuées pour entretenir ce vivier. J’en appelle à la responsabilité des enseignants de français et des acteurs du livre au plan national. Il faut qu’on assiège toute l’étendue du territoire de  l’ignorance.

Réalisation : Esckil AGBO