Le Jeudi 27 Septembre 2018, le comité d’organisation a annoncé les dates des premières Rencontres internationales du livre du Bénin, prévues pour se dérouler du 26 au 28 Septembre 2019. C’était au coeur d’une conférence de presse qui a réuni, les acteurs majeurs de la chaine du livre à un an plus tôt de la biennale. Occasion pour les invités de s’engager à contribuer à la réussite de cette initiative qui a déjà la caution morale de l’État. En attendant ce rendez-vous livresque pour les 26, 27 et 28 Septembre 2019 au Bénin, le Délégué général Esckil Agbo lance les appels à candidature pour les cinq prix en jeu.
Le parrainage du Ministre Oswald Homéky et son engagement à révéler le Bénin littéraire au monde à travers la biennale Beninlivres. Voilà le point d’achoppement des débats au cours de la conférence de presse animée par Esckil Agbo, Belkis Hounkanrin, administratrice adjointe, le Pr Dieudonné Gnammakou, président du Conseil scientifique de Beninlivres et le DAL, Koffi Attédé.
Répondant à ce dernier qui a réitéré la volonté et l’engagement du ministère de soutenir le projet, l’Ecrivain Barnabé Daté Atavito, Prix du Président de la République s’est montré très septique. Pour lui, Esckil Agbo a besoin des moyens pour concrétiser le projet et non d’une volonté du ministère qui le fera rêver. Abondant dans le même sens, Marcel Kpogodo affirme d’emblée que “l’État est une malédiction” chez qui les organisateurs ne devraient jamais chercher un quelconque parrainage.

De son côté, l’Ecrivain – journaliste, Colince Yan, estime pour sa part que la réussite de la Biennale Beninlivres est dans les mains de tous. “”Ensemble, nous pouvons réunir les moyens de cette biennale plus que nous ne pouvons jamais oser rêver”, illustre t-il le regard plein de conviction. Pour le maître des lieux, Ousmane Alédji, la volonté de faire rayonner la culture ne peut pas venir d’en haut. Selon ses confidences, il faut de ces genres d’initiatives pour faire pression sur l’État car même pour les Nations Unies, la culture ne fait même pas partie des 5 premières priorités.
Contrairement aux positions tranchées de Barnabé Daté Atavito et de Marcel Kpogodo, le Conseiller Claude Balogoun, représentant des artistes au CES, estime que c’est une chance que Beninlivres ait reçu très tôt la caution et le parrainage d’une autorité qui représente l’État. Tout en faisant la confidence que des projets n’aient pu jamais été concrétisés pour défaut de la caution morale de l’État, il démontre que le parrainage du ministre Oswald Homéky peut motiver les partenaires à soutenir l’événement.
Esckil AGBO résolument optimiste – Koffi Attédé, fier de l’enjeu
Face aux interventions des uns et des autres, le Délégué général de Beninlivres s’est montré optimiste. « Nous comptons sur notre foi et notre capacité à mobiliser les ressources humaines, matérielles et financières pour faire de ce projet une réussite », a afffirmé Esckil Agbo, tout serein.
Une posture qui rassure sans doute le Directeur des arts et du livre (DAL) de la détermination du comité d’organisation. Ayant foi que quelque chose de grand, de beau et de durable se prépare pour le rayonnement du livre au Bénin, Koffi Attédé exhorte les acteurs de la chaîne du livre a être optimistes et à tenir des discours d’encouragement et positifs surtout à l’égard des projets ambitieux venant des jeunes.
Il a fait le vœu que la biennale soit la plus grande, l’événement de tête de pierre qui tiendra les autres initiatives dans la chaîne du livre au Bénin. Car pour lui, plus qu’un projet d’Esckil “La biennale Beninlivres est un enjeu national et continental”. Le Pr Dieudonné Gnammankou, président du Conseil scientifique de la biennale Beninlivres confirme sa foi en cette initiative qui selon lui, honore le Bénin. “Beninlivres contribuera à valoriser, à promouvoir et rendre plus visible la littérature béninoise et africaine en général“, indique t-il. Ensemble avec Jéki Joëlle Esso et Gratien Ahouanmanou, les deux autres membres du Conseil scientifique de Beninlivres, le Pr Dieudonné Gnammakou compte mettre à profit leurs expériences, leurs connaissances et leurs carnets d’adresses pour la réussite et la pérennisation de l’événement dans le fond et dans la forme.
Cinq appels à candidature pour cinq prix
Prévue pour se tenir du 26 au 28 Septembre 2019, la biennale Beninlivres qui va élire domicile à Porto-Novo et à Cotonou, contribuera à révéler les figures de proue des acteurs de la chaine du livre africain. Axée sous le thème « La littérature au service des patrimoines et du tourisme », cette biennale sera marquée par des rencontres professionnelles, des ateliers d’écriture, la rencontre des directeurs et promoteurs d’événements littéraires d’Afrique pour la mise en plateforme de leur réseau et cinq distinctions. Il s’agit du ‘’Grand Prix littéraire Dada Gbêhanzin’’ du meilleur écrivain africain, ‘’Prix du meilleur éditeur africain’’, ‘’Prix Guy Ossito Midiohouan du meilleur chroniqueur du livre africain’’, du ‘’Prix de la jeune femme du livre africain” et ‘’Prix de la jeune plume espoir du Bénin’’. Seul prix exclusivement destiné au Béninois, ce prix ne concerne que les manuscrits. Les cinq appels à candidatures des Rencontres Internationales du Livre du Bénin – Beninlivres sont déjà disponibles sur la web radio www.beninlivres.org.
Source: Henri MORGAN/ J’aime la culture