Olympe Bhêly- Quenum, illustre écrivain béninois que le président François Mitterrand a qualifié de << homme de lettres>> dans une lettre signée par lui-même publie chez Beninlivres éditions!
Patriarche des écrivains béninois, il honore ainsi la jeune maison d’éditions et à 96 ans, l’auteur du célèbre roman Un piège sans fin, dont Ezin Pierre Dognon et moi-même avons fait écho aux Noces de Diamant signe une novella chez Beninlivres éditions.
C’est l’occasion de partager une découverte sur le site de l’auteur; j’y ai lu qu’à Paris un extrait de Un piège sans fin avait été utilisé par l’Ecole normale supérieure de France pour le « Lancement du premier FLOT/MOOC dédié à la grammaire française ». Quel honneur pour l’immense auteur et pour le Bénin son pays natal ! ( Je reviendrai sur cette lecture avec plus de détails).
Voici la petite histoire du livre du Doyen qui paraît chez Beninlivres
Un jour, alors que le Patriarche m’avait téléphoné pour échanger quelques nouvelles du pays, je lui ai glissé mon souhait de publier un de ses manuscrits, jamais sorti, il avait promis de me donner une suite plus tard.
Quelques semaines après ce premier échange autour du projet, il me joint au téléphone et me proposa une réédition de La naissance d’Abikou, son recueil de nouvelles le plus nourri.
Bonne nouvelle, n’est – ce pas? J’avais sauté de joie. Confondu en remerciements, je ne savais pas quels mots utiliser pour dire MERCI à cet homme qui n’oublie jamais qu’il est (dixit): << primordialement un Danxomènou-Béninois qui hait les béninoiseries et les chiens couchants>>.
Du projet de La naissance d’Abikou, je tombe sur une nouvelle qu’il avait proposée aux éditions parisiennes Gallimard et à Grasset et que les deux grands éditeurs français ont refusée.
La raison ? Je ne peux la dire avec exactitude. Tout ce que je sais est que La danse du Grand Prêtre est une novella qui bouscule les puissants hommes, matraque les politiques, mais protège les faibles.
Dans ce texte, le Doyen a donné la parole à plusieurs disparus ; par sa plume le lecteur entend le Cardinal Bernardin Gantin, le Professeur Comlan Alfred QUENUM etc.
J’ai poussé ma curiosité en demandant au patriarche de me dire un peu plus sur ce style qui donne la voix à l’illustre prélat et à l’illustre médecin de l’OMS. Le Doyen me répondit en déclarant : << c’est une nécromancie>>.
Comme je sais qu’il est Grand homme de culture, un savant, un infatigable lecteur de la Bible, j’ai recouru à Internet pour avoir plus de détails sur ce mot que le Doyen venait de m’offrir.
J’ai eu satisfaction dans un verset biblique : Deutéronome 18:10-12. Faites comme moi, en lisant la Bible pour bien saisir le fond de la nécromancie. Quant à ce que le Cardinal Gantin et le Professeur Quenum ont révélé dans la nouvelle, je vous laisse les découvrir par vous – même en achetant le livre.
Un texte prémonitoire et surréaliste
La danse du Grand Prêtre est un texte prémonitoire parce que trois ans avant le refus des éditeurs de Paris, l’assassinat du guide touristique Fiacre Gbédji dans la Pendjari était déjà matérialisé par une terrible et impressionnante description dans le texte surréaliste du Doyen Olympe Bhêly-Quenum. Je n’en dirai pas plus. Le reste, vous le lirez dans le livre.
La force de cette nouvelle inédite m’a séduit, j’en suis tombé amoureux. Alors, j’ai suggéré au Patriarche qu’au lieu de La naissance d’Abikou de confier ce manuscrit à Beninlivres ….
Bientôt en pré – vente au prix de 3000 FCFA, s’en suivra la publication définitive, prix de vente: 5000 FCFA.
Cher public, à ma connaissance aucun écrivain africain n’a eu une telle vision prémonitoire et collé de si près une réalité dans son pays. Est-ce que c’est aussi ce que Doyen appelle Afrique des profondeurs?
Par Esckil AGBO © Le Vendeur national de livres