Des écrivains, éditeurs, et autres professionnels du livre et des médias ont participé à une formation d’initiation à la littérature numérique, le mardi 06 Avril 2019 à Cotonou, à la salle de conférence du de l’institut Cerco.
Venu au Bénin dans le cadre d’un séminaire, le formateur, le Professeur Phillipe Bootz, enseignant à l’Université Paris 8 de France a entretenu les participants sur la genèse, l’évolution de cette littérature et tout l’enjeu qu’elle constitue, aujourd’hui, pour l’Afrique.
“La littérature numérique est un vaste champ, elle n’a pas de définition fixe” fait savoir le formateur, au début de son exposé. C’est une forme de littérature bien différente de celle livresque. Elle consiste à l’ utilisation d’outils numériques qui allient: le texte, le son et l’image, explique –t- il.
Ainsi elle offre une plus grande marge de manœuvre à l’auteur. Le texte ici n’est pas destiné à l’impression. Cette littérature prend en compte des textes relativement courts et nécessite la maîtrise de certains logiciels informatiques. Elle est à distinguer de la numérisation qui consiste à la conservation à l’aide de supports numériques des œuvres littéraires déjà impimées sur du papier .
Déjà développée sur les autres continents, l’avancée vers la littérature numérique en Afrique reste timide, pourtant comme l’a si bien exprimé Phillipe Bootz, l’Afrique a sa place dans l’univers de la littérature numérique.
Pour combler le vide, les Professionnels africains du livre, suggère le Professeur Bootz, devront créer de solides réseaux d’acteurs de littérature numérique. Ceux – ci, indique –t – il, auront donc la possibilité d’assister aux séminaires internationaux qui sont des creusets de partages d’expériences sur cette forme de littérature.
Un creuset de promotion et d’amorce de cette littérature composé de talentueux acteurs littéraires a été mis en place, au terme de la formation. Il est intitulé, Plateforme panafricaine de littérature numérique et a à sa tête, le journaliste – écrivain Florent Eustache Hessou.
Kafui Persis GUIVI, mai 2019 ©Beninlivres