Micheline Adjovi/ Il n’y a pas de départ sans retour : << C'est un hymne à la gloire des déportés africains >>

Micheline Adjovi/ Il n’y a pas de départ sans retour : << C'est un hymne à la gloire des déportés africains >>

Dans une interview exclusive qu’elle a accordée à radio Beninlivres, Micheline Adjovi nous plonge dans son livre à paraître en décembre 2023 chez Beninlivres, Il n’y a pas de départ sans retour. Elle partage son expérience marquante au musée du quai Branly à Paris et son combat pour la restitution des trésors culturels africains. Un témoignage captivant sur la dignité et la souveraineté des pays d’Afrique

Radio Beninlivres : Micheline Adjovi, Il n’y a pas de départ sans retour est le titre de votre nouveau livre qui va paraître en décembre prochain aux éditions Beninlivres à Porto-Novo. A quoi peuvent s’attendre vos lecteurs que vous avez d’ailleurs habitués aux sujets d’histoire d’Afrique ?

Il n’y a pas de départ sans retour est une œuvre qui met à nu l’irréversibilité de la lutte des peuples pour la dignité et la souveraineté des pays d’Afrique noire. Il évoque la restitution des trésors royaux dérobés lors de la conquête du royaume de Danxomè en 1892 et le devoir de restitution du palais d’Agbomè. C’est un hymne à la gloire des déportés africains qui se sont insurgés contre l’esclavage et à la descendance qui revient en pèlerinage sur la terre de leurs aïeux.

Le titre est bien évocateur et nous paraît puissant. Nous imaginons un contenu sans doute dense et fort. Comment en êtes – vous venue à un livre ?

L’écriture de ce livre s’est imposée à moi. Suite à une expérience vécue au musée du quai Branly à Paris, où j’ai été confrontée au trône du roi Guézo, j’ai ressenti le besoin de témoigner et d’écrire pour trouver la paix intérieure. Cela s’est concrétisé plusieurs années plus tard, soit 6 ans 9mois plus tard, en novembre 2021, au Bénin.

Pour ce qui est du titre, je voudrais reconnaître ici le sens de lecture et d’analyse de mon jeune éditeur, Esckil AGBO – et à travers lui toute l’équipe des éditions Beninlivres. Le titre Il n’y a pas de départ sans retour est, en réalité, proposé par mon jeune éditeur. Il s’agit, en fait de l’une des phrases fortes de l’ouvrage.

Quel message souhaitez-vous transmettre à travers ce livre?

Mon livre est un appel à la justice et à l’équité. Je souhaite sensibiliser sur la nécessité de restituer les biens culturels africains qui ont été pillés et emportés illicitement. Il est temps de reconnaître l’importance de préserver l’héritage culturel africain et de permettre aux peuples africains de retrouver leurs trésors.

Qu’espérez-vous de vos lecteurs ?

J’espère que les lecteurs prendront conscience de l’importance de l’histoire et de la culture africaines. Je souhaite également susciter une réflexion sur les conséquences de la colonisation et de l’esclavage, ainsi que sur la nécessité d’œuvrer pour la restitution et la préservation du patrimoine africain.

Entretien réalisé par Salomé Houénafa KOHOUGBLA© BENINLIVRES