LA CHRONIQUE. Papa et maman s’amusent la nuit quand les enfants dorment. Mais est-ce que tous les enfants dorment? … J’ai ouvert cet ouvrage avec l’extrême assurance d’y voir du beau comme sa couverture et ses feuilles si fermes et hardies. Je l’ai ouvert débordée de joie car consciente de ce qu’il renferme une grosse part de l’humanité: le cœur de la femme. Fabroni Bill, le concepteur du clavier Fongbé, tel un habile magicien qui maîtrise le corps et le cœur féminins, confectionne un sublimissime tableau d’art de la femme à travers dix belles histoires : Sucré-salé, le journal intime d’une gamine, les saisons d’une beauté, Le téléphone, Ces filles qu’on n’oublie jamais etc….
Eh bien lecteur, tu n’iras pas loin pour goûter aux multiples saveurs de l’accouchement en tenant la main à Katy.Et juste à côté, la petite Eugénia agée de 10ans trahie par ses parents qui l’ont privé d’amour et de suivi à cause de la découverte d’une nuit qu’ils auraient pu bien couvrir te tendra son journal intime qui te dira tout le danger et l’amertume qui guettent les mères trop ignorantes face aux changements qui surgissent dans le corps de leurs filles. Ah les saisons d’une beauté se dévoilent sur le corps de Charlotte allias Cha-Cha. Elle est à bout de souffle dermatologique. Son amie Ahlam, une dermatologue sur qui elle avait mis toute sa confiance pour ne pas craindre le soleil, n’a pu l’aider. Peut-être que toi tu as la solution à son problème…Cher lecteur, respire un peu l’atmosphère conjugual entre monsieur et Madame E. Un air frappé d’égoisme,d’incompréhension,du manque de respect et mépris et bien d’autres maux habiles à pourrir la vie ensemble. Le téléphone de Madame E est désormais soupçonné d’adultère. Comment est-ce possible? Atteris maintenant sur la nouvelle éponyme qui te présente quatre Or purs qui ont chacune scintillé de leur talent. Ça dit que Yèyinu a détroné la femme du chef du village par son art de remuer la pate. Drôle n’est-ce pas?
Katy, Eugénia, Charlotte, Madame E, Ablawa, Akossiwa, Yèyinu, Ayodélé, Yabo et bien d’autres filles ont sucré l’histoire de l’humanité de leurs différentes compétences. Ce que j’ai adoré chez cette plume est son habileté à produire des textes très utiles à l’éducation sexuelle. Ces filles qu’on n’oublie jamais n’est pas qu’un titre. C’est un condensé d’expériences conquises dans la douleur et le sourire. C’est un appel au bon sens, à l’honnêteté, la sagesse, l’hardiesse, la douceur, l’amour, la paix et surtout au sourire de la femme. Le charmant style de l’auteur ajouté à ce magnifique fond, vous offre un immense plaisir.
Après lecture de ce .bouquin, j’ai compris ceci: «Il n’y a pas de femme qui souffre, il n’y a pas de femme qui nage dans le bonheur. Il n’y a que des femmes qui laissent des traces.» Vous aussi, lisez Ces filles qu’on n’oublie jamais de Fabroni Bill pour comprendre quelque chose de très fort et d’incontournable.
N’oubliez surtout pas que lire nuit gravement à l’ignorance.
Par Belkis Espoir HOUNKANRIN © BENINLIVRES, septembre 2021