Publié pour la première fois en avril 1960 aux éditions STOCK à Paris, le roman Un piège sans fin de Olympe Bhêly Quenum n’a jamais bénéficié d’une quelconque campagne dans la presse – d’un battage médiatique. Mais il est pourtant célèbre, aussi bien au Bénin, le pays natal de son auteur, en Afrique qu’en Europe.
« Ni au Bénin, son pays natal ni en France où il vit depuis 1948, on n’a jamais vu Olympe Bhêly Quenum à la télévision ». Ces propos sont d’un proche, d’un frère bien aimé de l’Ecrivain. A radio Beninlivres, celui – ci apprend que l’auteur de Un piège sans fin n’aime pas apparaître dans les média. Les vacarmes médiatiques sont les ‘’moments’’ qu’il désire le moins ou d’ailleurs qu’il n’aime point. Et « lorsqu’on s’en étonne, il hausse les épaules et rit », nous confie l’interviewé.
Un piège sans fin, son roman paru aux éditions Stock à Paris, en 1960, n’a jamais obtenu de vacarmes médiatiques. Cependant, il a connu six éditions chez Présence africaine qui, au départ avait rejeté le projet de publication du roman. Le manuscrit était intitulé Le Pilorié. Un titre qu’André Bay, Directeur littéraire des éditions Stock dans les années 60, avait trouvé « trop intellectuel ». Du coup, il proposa, Un piège sans fin, une phrase qu’il a trouvée en lisant le manuscrit. Devenu donc Un piège sans fin, le livre a été traduit en Anglais, en Grec et en Slovène.
Jacques Chardonne, le 1er éditeur de l’ouvrage, à l’époque avait fait à Olympe Bhêly Quenum, alors jeune auteur une prédiction en ces termes :
« vous êtes un jeune loup et vous avez des dents d’acier…Ce roman ira loin, très loin ».
La prophétie se réalisa. Un piège sans fin fait partie, aujourd’hui du fonds de commerce des éditions Présence africaine. De même, un peu partout dans le monde, plusieurs travaux de recherches, maîtrises, thèses et bien d’autres ont été consacrés sur le roman. « A l’Ecole normale supérieure de France, deux pages de l’œuvre ont été choisies pour « le lancement de du premier FLOC/ MOOC dédié à la grammaire français ».
Quelques propos forts sur le l’ouvrage
« Un piège sans fin est une tragédie grecque en Afrique »
Wilfried Feuser , Professeur d’origine allemande. Il a enseigné à l’Université d’Ibadan au Nigéria.
« Ce roman de l’angoisse, qui propose une vision pathétique de la condition humaine, s’ouvre à la manière d’une églogue virgilienne et s’achève à la tragédie d’Eschyle, sur la lamentation du cœur pleurant la dépouille calcinée d’Ahouna ».
Jacques Chevrier, Universitaire français.
« Le héros du roman est tragique ; mais lui et sa famille sont au cœur de l’Afrique qui bouge »
Lilyan Kesteloot, Belge, Professeure à l’Université de Dakar, décédée en février 2018.
« Jamais une œuvre ne m’a autant bouleversé par la poétique à la fois violente et décapante. J’ai toujours pleuré en la lisant. Sincèrement, et les larmes se déposaient sur les pages que je parcourais. »
Didier Nassègandé, Comédien et metteur en scène béninois
« Un piège vraiment sans fin. Un roman à suspense où se mêlent amour, suspicion, jalousie, vengeance, meurtre »
Micheline Adjovi, romancière béninoise.
Par Esckil AGBO / ©BENINLIVRES, avril 2020