L’école, cadre éducatif et d’instruction par excellence, n’est pas considérée à sa juste valeur, par certaines personnes. Elle a été relayée au second rang avec, en toile de fond, une discrimination négative. Cette discrimination est subie par Lolo, la fille de Eliane. Malgré tous les efforts des proches de Vigan, le père de Lolo, ce dernier a catégoriquement refusé d’inscrire sa fille à l’école. Lolo est éligible pour travailler dans un kiosque de vente ‘‘Sodabi’’. Le jeune auteur Alexis Féligbé a plongé sa plume dans un vieux sujet mais toujours d’actualité.
A la lecture de ce roman, on constate que l’auteur s’est inspiré de ses aînés au point où un hommage a été rendu à certains. « Sur la question de scolarisation des filles, je fais mien l’avis de Fadiga le muezzin, le personnage du roman Sous l’orage du Malien Seydou Badian : ‘‘ les filles qui fréquentent ce milieu cherchent à tout résoudre par elles-mêmes, certaines vont jusqu’à choisir leur mari. Ma fille à moi ne verra jamais les portes de ce lieu’’ », peut – on lire à la page 20.
En raison de l’insistance d’Eliane et sa fille Lolo pour que cette dernière aille à l’école, elles ont été répudiées de la maison par Vigan. Dieu aidant, elles firent la connaissance d’un bon samaritain, grâce à qui, Lolo fut inscrite à l’école. Elle devint plus tard Inspectrice de Police.
Par un concours de circonstance, son père Vigan, conduisant sans le permis de conduire et dans un état d’ébriété, cause a créé un accident et se retrouva nez – à – nez avec sa fille qu’il avait reniée dix – sept ans plus tôt. Celle – ci devra l’envoyer devant le Procureur. Va-t-elle l’envoyer en prison, en respect à la loi ou abandonnera –t- elle le dossier ? Lisez Un destin rattrapé de Alexis Féligbé.
Quant à moi, je pense que c’est l’éducation qui gagne. Molière n’a pas tort quand il dit : « L’éducation des enfants est une chose à quoi il faut s’attacher fortement ».
Par Enock GUIDJIME