Sèblamèco / Roger Ikor Agboho Glèlè : Pourquoi les chiens ont – ils pleuré cette nuit – là ?

Sèblamèco / Roger Ikor Agboho Glèlè : Pourquoi les chiens ont – ils pleuré cette nuit – là ?

Tutrice d’une fille, la douzaine environ, l’épouse d’une autorité asséna à celle – ci de violents coups de bâton, enveloppa son corps de coups de points jusqu’à la tuer. Oui, elle l’a tuée et, excusez mon refus d’euphémiser cette “tuerie”. La femme de ce grand quelqu’un de la république tue ainsi sa vidomègon, et nuitamment la mit sous terre comme un cabri écrasé par un véhicule, sur la voie Tchaourou – Parakou.

Un autre cas. C’est également une jeune fille, la douzaine environ mise sous la garde d’une Cotonoise, dite civilisée. Je vous fais grâce des interminables et incessants travaux ménagers qu’Afiavi doit quotidiennement faire chez sa tutrice avant de sortir mendier, puisqu’elle n’a pas le droit de goûter au repas qu’elle prépare. Nous sommes à Kutonu, je vous le souligne.

Contrairement à la première, Afiavi vit encore, elle n’a pas été tuée. Mais elle aurait préférée être tuée pour rejoindre sa défunte mère. Afiavi, poliment a refusé de laver les dessous de sa patronne, lesquels dessous bsont maculés de sang menstruel. Poliment elle est allée lui déposer les quatre slips imbibés du liquide de son dernier écoulement mensuel. Mais c’est ce qu’il ne fallait pas faire. Elle a payé le prix de ce courage et ce, dans le roman Sèblamèco de Roger Ikor Agboho Glèlè

Le phénomène de est l’un des sujets développés dans cet ouvrage. Pas le sujet principal, mais il a une place non moins importante dans l’écriture de ce livre. Ce sujet comme celui du mariage forcé ou la scolarisation des jeunes filles paraît dépassé. Mais il suffit de jeter un coup d’œil dans son environnement immédiat pour se rendre compte qu’il est toujours là. Le combat pour le respect des droits des enfants, notamment des filles n’est pas encore gagné. Le diable n’a pas disparu, il s’est juste déplacé.

Revenant au livre de Dah Agboho Glèlè, je signale qu’il s’ouvre sur une atmosphère tendue, un climat de stupeur aussi bien pour les personnages que pour le lecteur. Tout un village se mit à trembler de peur parce qu’une nuit, à la place des aboiements, les chiens laissèrent entendre des pleurs.

Quelles étaient les raisons de ces pleurs des chiens?

Le lecteur se retrouve à chercher avec les personnages du livre les sources de cette situation inhabituelle. La peur du lecteur surgit du soin avec lequel Roger Ikor Agboho Glèlè a entretenu le suspense. Il y a une force autour du suspense dans cet ouvrage. Et le lecteur, sans s’en rendre compte tourne les pages, les unes après les autres, à la recherche du “Pourquoi les chiens ont – ils pleuré ?”

En parcourant les 212 pages du roman, vous tomberez, comme moi sur la raison de ces larmes des chiens du village Tohonou.

Distribué par Beninlivres, le roman Sèblemèco est vendu à 5000 FCFA.

Par Esckil AGBO © BENINLIVRES, février 2022