Jocelyn Kotso Nathaniels est Journaliste, Correspondant au Bénin du magazine de la femme Amina. Amoureux des belles Lettres, il partage avec nous son expérience avec le roman Un piège sans fin, qui a bouclé 60 ans le 15 avril 2020. Radio Beninlivres, les noces de diamant du roman Un piège sans fin, c’est par ici.
Les noces de diamant de Un piège sans fin sont annoncées et les amoureux des belles lettres exultent. Depuis quelques temps, ils portent au pinacle, son illustre auteur, Olympe Bhely Quenum. Ce roman n’a pas le gène d’une étoile filante. Chef- d’œuvre de haute facture, il appartient au contraire à la catégorie des œuvres dont la célébrité constitue un astre scintillant au firmament. Inusables, elles résistent à l’aire du temps et s’incrustent dans du marbre. Unique et captivant, Un piège sans fin est d’un spleen déconcertant.
Les yeux embués de larmes, des lecteurs tentent d’écraser rageusement du revers de la main, celles rebelles et traîtresses qui coulent sur leurs joues. Ahouna bravo à toi ! Tu as atteint tes visées, nous amener à ‘’ lâcher nos pompes lacrymales ‘’ Plus qu’un glas qui devrait sonner, c’est plutôt le tocsin qui a tonné dans la nuit pour sceller cette destinée humaine que tu réprouves, que tu as tenté d’éviter, mais que tu as fini par subir.
Un piège sans fin est d’un spleen déconcertant.
Olympe Bhely Quenum appartient à deux mondes opposés. Elevé dans un milieu animiste par une mère adepte du vodou, il a convolé en justes noces avec une femme européenne. L’écrivain a su s’extirper d’une‘’ hybridation carcérale ‘’ Elle aurait pu lui coûter sa liberté. User de sa plume en toute liberté et sans aucune influence pour révéler le monstre dantesque enfoui au tréfonds de notre être . C’était son dessein, et il y est parvenu, de façon magistrale. Ahouna était malheureusement le personnage qu’il utilisa à sa guise pour nous rappeler, que nous sommes ses éventuels sosies.
Olympe Bhely Quenum appartient à deux mondes opposés.
Pour avoir décrit Ahouna comme un être impassible face à la mort, l’écrivain a sûrement bu à la même coupe que les stoïciens comme Alfred de Vigny. Son poème, La mort du loup en est la parfaite illustration. Engoncé sur son trône serti de diamant, Olympe Bhely Quenum n’est pas prêt pour effectuer le grand saut, de l’autre côté de l’outre -tombe. Il a encore de beaux et précieux jours devant lui.
Souhaitons alors au patriarche, toutes les félicités de la terre.
Par Jocelyn Kotso NATHANIELS, ©BENINLIVRES, mai 2020